Longtemps, les responsables de la sécurité des données en entreprise ont considéré les systèmes basés sur des jetons de sécurité physiques (hardware tokens) comme la solution d’authentification offrant le meilleur niveau de sécurité. Basés sur deux facteurs d’authentification et sur le principe du mot de passe à usage unique (OTP) changeant toutes les minutes, ils étaient réputés très difficiles voire impossibles à prendre en défaut.
Toutefois, la lourdeur de leur administration (gestion de la livraison des jetons, gestion du cycle de vie), jointe à leur coût total d’acquisition, ont limité leur déploiement à grande échelle, les réservant souvent à des usages et des utilisateurs à facteur de risque élevé (top management, transactions bancaires, etc.).
En outre, leur adoption a été freinée par une relative complexité d’utilisation (très courte validité des codes), s’ajoutant à quelques alertes de sécurité. Malgré ces imperfections, les jetons de sécurité physiques sont encore largement utilisés en tant que solution d’authentification forte dans de nombreuses grandes entreprises. Mais plusieurs facteurs peuvent aujourd’hui inciter ces organisations à remettre ce choix en cause.