Une révolution est en marche sur le marché des services financiers en Europe. La nouvelle directive européenne sur les services de paiement (DSP2 ou PSD2 en anglais), est entrée en application il y a près de deux ans, mais la mise en vigueur de son volet consacré à l’authentification forte, qui était initialement prévue le 14 septembre dernier, a été repoussée à 2022, donnant un peu de répit aux acteurs retardataires, en premier lieu les banques et les sites de e-commerce. Toutes les entreprises concernées ont donc encore deux ans pour se mettre en conformité, mais beaucoup se sont déjà engagé dans cette voie.
Concrètement, la directive a pour objectif de favoriser l’innovation, la transparence de la concurrence et l’efficacité du marché des services financiers dans l’Union Européenne, et plus précisément de moderniser les services de paiement en Europe au profit tant des consommateurs que des entreprises, pour rester en phase avec un marché en évolution rapide. En filigrane, le but est aussi de favoriser l’essor des services de banque en ligne et autres FinTech, ces nouveaux acteurs mariant services financiers et technologies numériques.
En dehors de l’interdiction de la surfacturation pour les paiements par carte bancaire, et du renforcement des droits des consommateurs, avec par exemple l’abaissement de la franchise restant à la charge du client en cas de paiement frauduleux par carte, la directive impose aux entreprises concernées deux nouvelles règles :
- L’obligation de l’authentification forte pour les paiements en ligne de plus de 30€, qui touche en premier lieu les sites de e-commerce.
- L’obligation imposée aux banques de fournir l’accès aux données de leurs clients, avec l’accord préalable de ces derniers, à des acteurs tiers via un canal de communication sécurisé.